La grotte militaire de Diébougou




A l’époque les colons français, ne se sentant pas en sécurité dans la région, forcent les populations locales à creuser ces galeries dans la colline. L’objectif est d’en faire une forteresse imprenable pour protéger les officiers français des guerriers Lobi aux flèches meurtrières. Commencée en 1900, elle a été opérationnelle en 1914.
Il s'agit ni plus ni moins d'un bunker construit sous une colline boisée. Abandonnée pendant longtemps, elle a été réaménagée en 1992. Elle est désormais ouverte au public.

Un siècle plus tard, il est toujours difficile, pour le touriste de passage, de se repérer dans les nombreuses galeries de la grotte. Pour cause, outre la salle des officiers, on ne dénombre pas moins de 9 dortoirs de sentinelles et 8 dortoirs d’officiers, tous reliés entre eux par des tunnels plus ou moins importants. Un dispositif de sécurité très élaboré donc, et renforcé par une tranchée, creusée autour de la grotte, et toujours visible aujourd’hui.


On ne peut qu’être admiratif devant le travail réalisé par ces hommes, dans des conditions que l’on sait difficiles. L’histoire même de la grotte militaire de Diébougou en fait donc un lieu à connaître, faire connaitre, et bien sûr entretenir. C’est là justement l’objectif de l’association APROTOUR/PAC (Association pour la promotion d’un tourisme responsable et la promotion artistique et culturelle).
Source: www.lefaso.net

Les Ruines de Loropéni

Cette propriété de 11.130m2, la première du Burkina Faso à être inscrite dans le patrimoine mondial de l'UNUESCO, avec ses imposants murs de pierre, est la mieux conservée des dix forteresses de la région des Lobi et fait partie d'un groupe plus important de 100 enceintes en pierre qui témoignent du commerce de l'or transsaharien. Situé près des frontières de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Togo, il a été démontré que les ruines avaient au moins 1000 ans. La colonie était occupée par les peuples Lohron ou Koulango, qui contrôlaient l'extraction et le traitement de l'or dans la région lorsqu'elle atteignit son apogée du XIVe au XVIIe siècle. Beaucoup de mystère entoure ce site qui a été fouillé. Le règlement semble avoir été abandonné pendant certaines périodes au cours de sa longue histoire. La propriété qui a finalement été abandonnée au début du 19ème siècle devrait fournir beaucoup plus d'informations.
 

Mare aux Crocodiles Sacrés de Bazoulé

Le village de Bazoulé, à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Ouagadougou, abrite un site touristique, la mare aux crocodiles sacrés. Vénérés par les habitants depuis la nuit des temps, les crocodiles disposeraient de pouvoirs extraordinaires.
Lieu unique pour y passer une demi-journée ... Pour quelques dollars, vous avez l'entrée, quelques poulets pour les crocodiles et une brève histoire de la mare et son lien avec les villages voisins. Très intéressant et pour les plus braves, une photo assis directement sur le dos d'un crocro !!!
Voici l’histoire de Bazoulé et la marre aux crocodiles sacrés telle quelle nous a été retranscrite. ( http://www.burkinatourism.com)
Nous sommes les descendants de Naba Kouda, qui a régné de 1358 à 1400.
Naba Kouda a eu quatre enfants de la même épouse :
Une première fille qui devint la femme du Chef de Zongo, village voisin à l’ouest de Ouagadougou. Elle s’appelait Wemba.
L’aîné des garçons est parti pour Rissam dans le Yatenga.
Le deuxième, parti à l’aventure, s’installa dans un lieu où il décida de rester. Il donna à ce lieu le nom de « Lallé » dans la province du Bulkiembé.
Le petit frère, le benjamin, était parti avec le grand frère à Rissam. Un beau jour, le grand frère a offert une femme en mariage à son benjamin, et celui-ci est revenu chez Naba Kouda, leur père.
La grande sœur et son mari ne se sont plus entendus. Elle est revenue auprès de son père, qui a décidé de lui donner un trône et lui a ordonné de s’installer dans la forêt, dans la « Gouudri ». Ce lieu porte le nom de « gounsi-yiri-naaba ».
Le petit frère qui était revenu de Rissam, demanda à son père de lui trouver un royaume. Naba Kouda lui demanda d’attendre qu’il lui ait trouvé un lieu auprès de sa grande sœur à Gounsi.
Arrivé près de sa sœur, celle-ci donna assez rapidement sont trône et son pouvoir, et elle ne tarda pas à mourir. Elle fût enterrée dans ce coin de forêt qui est au milieu de son territoire « Tinsouka » ; gousi yéri tinsouka, qui est devenu un village qui existe toujours. Revenu trouver son père le Naba Kouda, celui-ci accepta de lui donner le pouvoir hérité de sa sœur et lui dit : « Si tu succèdes à ta grande sœur, te sens tu capable de gouverner malgré ton jeune âge ? »
L’enfant répliqua à son père : « Comme je ne suis pas bête, je le pourrai » Ce qui donne en Moré « m’pa zolgo yé ».
C’est dans ces conditions que son père lui donna le pouvoir.
Pour son intronisation, il donna comme nom à l’endroit où il s’installa « pa zolog tenga » qui au fil du temps devint par transformation « bazoulé ».
Les Caïmans sacrés sont apparus à cette époque, venus du ciel après une pluie. Ils sont apparus il y a 570 ans au cours du règne de notre ancêtre Naba Kouda.
La population souffrait déjà du manque d’eau sur place et devait parcourir plus de 10 à 15 kilomètres pour s’approvisionner à Doudoulma, nabitenga ou Oueglega.
Quand les crocodiles sont apparus, ils ont creusé un grand trou sous les buissons pour y faire leur nid et à partir de ce moment là ; l’eau ne finissait jamais à ce niveau.
La population organisa une grande fête de joie et de reconnaissance.
Chaque année, le Googhe Naba est chargé de la coutume de la fête des caïmans que l’on appelle le Kôo m Lakre.
Un coq, un bouc et un âne sont sacrifiés à chacune de ces fêtes.

Les crocodiles sacrés de Bazoulé sont sollicités par les gens qui viennent leur demander la santé, la fertilité, la réussite, la fortune et la protection contre les ennemis.

Source : http://www.burkinatourism.com
Une visite inoubliable
Un guide très chaleureux vous accompagne le long de la visite. On se promène dans un cadre magique au milieu des crocodiles, c'est une expérience fantastique, d'autant plus que, si vous en avez le courage, vous pouvez vous asseoir sur le dos d'un croco, le toucher et prendre des photos. A faire absolument si vous venez au Burkina.