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    D'origine mandée, habitant la région de Djenné, les Bobo ont été refoulés par les conquérants Soninké, puis Bambara dans la zone où ils vivent actuellement.
    Vers le XVe siècle, les Bobo Dioula (groupe Koulango arrivé de Djenné) s'installèrent aussi  vers Bouna et Bondoukou. Morcelés en village, jamais regroupés en confédérations, les Bobo ont su néanmoins rester indépendants de leurs puissants voisins du Mali et du Mossi. Toutefois, ils ont dû subir pendant des siècles les razzias des Songhaï, des Soninké et des Dioula. Pendant la Première Guerre mondiale (1914 1918), les Bobo se révoltèrent contre les colonisateurs français, qui réprimèrent violemment cette révolte armée. Les Bobo font partie du groupe mandé (avec les Dioula). Leur
    domaine s'étend de Djenné (Mali) à Bobo Dioulasso (Burkina Faso). On constate que l'ensemble des Bobo occupent un vaste quadrilatère, à cheval sur les territoires de Burkina Faso et du Mali, limité à l'est par la Volta Noire, à l'ouest par le Bani (affluent du Niger), au nord par les falaises de Bandiagara et, au sud, par les régions de Koutiala et Sikasso.
    Masque BWA

    L'appellation Bobo est peu claire. Les ethnologues ont alimenté la confusion en distinguant Bobo Oulé ou Tara, Niénigué, Bobo Gbé ou Kian, Bobo Fing, Bobo Dioula. Les Bobo Oulé ainsi que les Niénigué sont des Bwa ; ils sont installés au Burkina Faso, au nord-est de Bobo-Dioulasso, au sud et au nord de Dédougou et débordent sur les confins maliens. Quant aux Bobo Gbé , ils n'existent pas et sont sans doute des Bwa abusivement différenciés de leurs congénères.Les Bobo Fing, de langue mandé, sont totalement différents des Bwa, et seuls le voisinage et un mode de vie comparable peuvent expliquer l'erreur des ethnologues. Les Bobo Fing s'appellent eux-mêmes Bobo et sont les seuls authentiques Bobo ; ils habitent Bobo-Dioulasso et la frontière du Mali. Ce sont des agriculteurs sédentaires qui cultivent le mil et le sorgho et pratiquent un élevage d'appoint.



    Les Bobo sont des agriculteurs, ils cultivent surtout le petit mil et le sorgho rouge qui sont des plantes sacrées. Ils cultivent aussi le coton. Il existe aussi des forgerons et des griots qui appartiennent à des castes mais qui sont considérés ni comme supérieurs ni comme inférieurs mais juste différents. Le forgeron est considéré comme étant le premier homme créé et qui a le privilège de manier le feu. Le griot manipule la parole considérée comme étant aussi importante que la maîtrise du feu et qui sont deux éléments particulièrement importants pour la vie religieuse. Forgerons et griots sont considérés comme étant les médiateurs de la remise des fautes et offenses de n’importe quel membre ou groupe d’individus de la société.


    Le roi des Bobo-Mandarins ,
    Sa Majesté Djamanatigui Sidiki Sanou
    La société bobo est divisée en plusieurs castes endogamiques : les Bobo ou agriculteurs, les griots, les forgerons et les commerçants dioula ; seuls ceux-ci sont musulmans. Il n’existe pas de pouvoir centralisé comme chez les Mossi. L’autorité est assurée par les chefs de lignage qui sont les descendants des fondateurs des villages. Les lignages constituent des clans qui ont une devise, des interdits (animal ou végétal) et un nom. Les interdits claniques prennent position sur les mariages entre membres de clans différents. Le chef d’un village, composé en règle générale de plusieurs lignages, est un prêtre qui joue le rôle d’intermédiaire entre ses ancêtres et les vivants. Les membres les plus âgés des
    lignages constituent le conseil des anciens qui assiste le chef du village dans ses décisions. L’initiation dure 15 ans, répartie en 4 classes d’âges. Presque adolescents, les jeunes initiés apprennent dans un endroit sacré de la brousse que les masques sont portés par les hommes du village. Ils promettent alors de garder ce secret et de ne pas en faire la révélation aux femmes et aux non-initiés. Les jeunes initiés doivent mâcher une feuille d’un costume de feuille d’un homme masqué pour rentrer en communion avec Dwo.

    Un forgeron dans son atelier

    Les Bobo croient en l’existence d’un dieu suprême nommé Wuro. Les mythes de la genèse ne sont connus que par les vieux sages. Wuro est un dieu dualiste qui recouvre le village et la brousse, la nature et la culture, les animaux sauvages et domestiques. A la fin des temps de la genèse, Wuro se retira et laissa aux hommes son fils Dwo (le masque) qui est considéré comme une parcelle de Wuro et qui est chargé d’aider les hommes et de jouer le rôle d’intermédiaire entre Wuro et les hommes. Wuro a deux autres fils qui sont Kwere (la foudre) qui punie et Soxo (l’esprit de la brousse, c'est-à-dire de la nature sauvage). Dans chaque village des autels leurs sont construits. Les forgerons sont les prêtres du culte de Dwo. Les masques permettent de perpétrer les traditions, leur usage est appris aux jeunes garçons lors de leur initiation. Les esprits de la brousse et les ancêtres, en particulier le fondateur du village, reçoivent des sacrifices. De nombreux cultes sont dédiés à la pluie.


    Masque anthropomorphe

    Masque anthropo-zoomorphe
    Masque zoomorphe (oiseau)

    Masque zoomorphe (buffle)


    La richesse touristique principale ne se visite pas : elle réside dans le mode de vie des bobolais et dans l’ambiance simple et détendue qu’on trouve dans la ville.
    La visite des multiples sites mérite pour autant d’y consacrer un peu de temps. En premier lieu, la vieille mosquée est certainement le plus beau joyau architectural de la ville. Elle peut être vue en accompagnement
    Vue de la a vieille mosquée
    d’une visite de Dioulasso- Bâ, le vieux quartier de Bobo et de sa marre aux crocodiles.
    Le centre Muraz avec son architecture soudanaise regroupe également plusieurs beaux bâtiments, mais qui n’ont pas vocation à être visités puisqu’il s’agit d’un centre de recherche médicale. La gare ferroviaire vaut également le détour.
    Pour les visiteurs friands de musées, il existe un musée provincial sur la place de la Nation et le musée de la musique au bout du boulevard de la Révolution à proximité du stade. Si le premier manque singulièrement de contenu, le second est relativement bien conçu et les commentaires éclairent la visite de manière instructive.
    centre muraz

    source: http://historia-mundi.forumculture.net/
                 http://www.culture.gouv.fr/
                 http://www.art-africain.fr/
                 https://fr.wikipedia.org
                 http://www.bruno-mignot.com/
     

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